Initialement annoncé pour mai 2019, le lancement de la plate-forme Bartolomeo a eu lieu le 6 mars 2020, depuis Cap Canaveral en Floride (Etats-Unis). La plate-forme est actuellement en direction de la station spatiale internationale (ISS) où elle sera installée à l’extérieur du laboratoire Columbus, le module européen de l’ISS construit par Airbus.
Le 6 mars 2020, la plate-forme Bartolomeo a été lancée depuis Cap Canaveral en Floride (Etats-Unis). Actuellement en route vers la station spatiale internationale (ISS), elle sera installée à l’extérieur du laboratoire Columbus, le module européen de l’ISS construit par Airbus. Ayant fait l’objet d’un partenariat public/privé, la plate-forme – qui porte le nom du frère cadet de Christophe Colomb – sera exploitée par Airbus et l’agence spatiale européenne (ESA).
Le développement d’une industrie spatiale durable
Le Directeur de l’exploitation spatiale au sein d’Airbus, Andreas Hammer, affirme dans un communiqué que « cette plate-forme commerciale unique va moderniser et démocratiser les applications pour l’observation de la Terre et offrir aux entreprises et instituts de recherches l’opportunité de déployer rapidement et facilement leurs projets dans l’espace« .
Située à 400 kilomètres d’altitude, elle pourra accueillir jusqu’à 12 emplacements pour charges utiles externes en orbite terrestre basse, les alimenter en électricité et assurer la transmission de deux téraoctets par jour de données optiques vers la Terre.
Airbus souligne d’ailleurs, dans ce même communiqué, que la plate-forme Bartolomeo ne se contentera pas de permettre l’observation de notre planète. Elle a également pour ambition de faire avancer la recherche environnementale et la climatologie, la robotique, la science des matériaux et l’astrophysique. De nouvelles technologies pourront être testées dans l’espace, en vue de leur commercialisation.
Un service de mission spatial tout-en-un
C’est un service de mission spatial tout-en-un qu’entend pour sa part proposer Airbus, allant du lancement à l’installation en passant par l’exploitation spatiale. Les dimensions, les interfaces, les préparatifs de lancement et le processus d’intégration des charges utiles sont standardisés afin de réduire les délais et les coûts par rapport aux missions classiques. La charge utile, qui peut aller de 4 à 450 kg, peut être préparée et mise en service en 12 mois.